Les bombardements aériens ont repris sur Homs, la ville dévastée il y a un an déjà par une campagne de pilonnage particulièrement destructrice, au moment où le nombre de réfugiés syriens ne cesse d’augmenter et que l’opposition s’enlise dans ses désaccords.
Baba Amr, le quartier martyrisé dans le sud de la ville, n’est plus qu’un amas de maisons détruites et d’immeubles éventrés. L’aviation de Bachar Al Assad a repris dimanche son pilonnage de Baba Amr où la rébellion armée avait fait une incursion. Après quelques heures de bombardements aériens, la troisième ville de Syrie était lundi totalement contrôlée par l’armée. Ailleurs, les combats continuent avec toujours autant de violence, de morts et de civils réfugiés et déplacés. Antonio Guterres, le Haut commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a tiré la sonnette d’alarme sur l’aggravation du flux de réfugiés syriens dans les pays voisins, Turquie et Jordanie notamment. En janvier dernier, quelque 5000 syriens traversaient la frontière quotidiennement. Ce chiffre est monté à 8000 en février, s’est alarmé Guterres dimanche à Ankara. Le responsable Onusien avait évalué à plus d’un million le nombre de réfugiés syriens. « Si cette escalade se poursuit, nous pourrions atteindre à la fin de l’année, et rien ne va dans le sens d’une résolution du problème, un nombre bien plus important de réfugiés, de l’ordre de deux à trois fois le nombre actuel ». Tout dépend d’une solution politique au conflit, a ajouté Guterres.
Toutefois, les perspectives d’une sortie de l’impasse restent encore éloignées. Aucun rapprochement n’apparaît en vue entre le régime de Damas et l’opposition, d’une part. Et, d’autre part, l’opposition n’arrive pas elle-même à surmo0nter ses éternelles divisions. Les dirigeants de la Coalition nationale syrienne (CNS) ont ainsi échoué dimanche à s’entendre sur la constitution d’un gouvernement de transition.
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