Le gouvernement espagnol de Mariano Rajoy a vécu samedi l’un de ses week-ends les plus tendus, marqué par de gigantesques manifestations contre l’austérité, sur fond de scandales de corruption qui mettent en cause à la fois le Palais et le Parti Populaire.
Touchés de plein fouet par la récession et le chômage qui atteint 26%, des dizaines de milliers d’espagnols ont battu le pavé de la capitale. Samedi, des milliers de pancartes dénonçaient les coupes budgétaires qui fragilisent plusieurs secteurs sociaux, dont la santé, l’enseignement, la protection sociale, etc. Signe du ras-le-bol général, les manifestants sont descendus aussi dans d’autres grandes villes du pays. Barcelone, Séville, Valence ont également été envahies par des milliers de marcheurs protestant contre les plans de rigueur imposés par le gouvernement. Ironie du sort pour la famille royale espagnole, ces protestations se déroulaient au moment même où le gendre du roi Juan Carlos, était entendu par un juge. Le gendre royal Inaki Urdangarin est soupçonné d’avoir trempé dans une affaire de détournement de millions d’euros de deniers publics. Le scandale a provoqué des rumeurs sur une éventuelle démission du roi avant d’être démenties vendredi par le Palais. Mais la série noire ne s’arrête pas là. Le chef du gouvernement Mariano Rajoy n’a pas été seulement décrié par les marcheurs à cause des programmes d’austérité de son gouvernement, mais aussi parce qu’il aurait bénéficié de versements occultes. Une liste avait été publiée par un journal espagnol dans laquelle le nom de Mariano Rajoy est cité parmi d’autres noms du Parti Populaire au pouvoir. Tous sont accusés d’avoir bénéficié de paiements cachés.
Pour les manifestants espagnols, ces affaires de corruption sont la goutte de trop. Surtout qu’elles interviennent au moment où le pays est englué dans un marasme économique qui menace de s’installer dans la durée.
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