Au Maroc, les Assises nationales de l’industrie tenues le 20 février à Tanger ont marqué le temps fort de l’évaluation, à mi-parcours, du plan Emergence industrielle. Un programme lancé en 2009 et qui se révèle particulièrement efficace pour la stratégie de développement industriel du Maroc.
En l’espace de trois années, les secteurs de l’offshoring, de l’automobile et de l’aéronautique se sont inscrits dans une tendance haussière remarquable. L’implantation de la méga usine Renault est en passe de transformer la région de Tanger en pôle industriel de premier ordre. Avec plus de 50.000 véhicules produits en 2012 et le démarrage incessant de la 2ème ligne de montage, l’automobile devrait bientôt devenir le premier secteur exportateur avec 350.000 véhicules à moyen terme. Dans le secteur de l’aéronautique, l’année passée a également été marquée par l’installation d’une unité du constructeur Bombardier. Avec un investissement de 200 millions de dollars, l’avionneur canadien compte impulser sa production de composants aéronautiques. L’implantation de l’unité Bombardier au Maroc devrait aussi catalyser le secteur de l’aéronautique, qui a enregistré une croissance annuelle de 15% en 2011. Même tendance pour l’offshoring où 100.000 emplois sont prévus jusqu’en 2015. Autant d’investissements étrangers réalisés pourtant dans un contexte international de crise aiguë. Toutefois, la forte mobilisation autour de ce projet, porté à bout de bras par le roi Mohammed VI en personne, a permis de marquer des points. Parallèlement, d’autres secteurs dans lesquelles le Maroc dispose d’avantages compétitifs certains, devraient être relancés dans le cadre d’une démarche conjointe public-privé. Il s’agit de l’électronique, de l’agroalimentaire et du textile-cuir. Le secteur de la chimie et parachimie devrait lui aussi être intégré dans le Pacte national pour l’Emergence industrielle (PNEI).
Pour ce faire, des conventions ont été signées à l’occasion des Assises de Tanger. L’approche consiste à mettre en concordance les objectifs fixés avec les impératifs de compétitivité des PME, d’amélioration du climat des affaires et de formation de cadres moyens et supérieurs.