L’âge légal du départ à la retraite en Espagne passe désormais de 65 à 67 ans, tel que prévu par la réforme adoptée en août 2011 et qui entre en vigueur ce mardi 1er janvier 2013.
La mise en œuvre de cette réforme, objet d’un projet de loi approuvé début 2011 par l’ancien gouvernement socialiste de J.L Rodriguez Zapatero, s’étale sur une longue période allant de 2013 à 2027, avec un mois de plus à cotiser par an pendant les six premières années, puis deux mois de cotisation par an pour le reste de cette période.
Ce n’est qu’après de longues et houleuses tractations avec l’exécutif et une forte mobilisation des Espagnols, que les deux principales centrales syndicales du pays, les Commissions ouvrières (CCOO) et l’Union générale du travail (UGT), ont fini par donner leur feu vert au relèvement de l’âge de départ à la retraite. Les personnes ayant cumulé trente-huit années et demie de travail et cotisé pendant 35 ans, peuvent néanmoins partir à 65 ans, pour une retraite complète.
L’Espagne est le dernier pays en date à réformer son système de retraites parmi les 27 membres de l’Union européenne, où la croissance démographique est essoufflée par un vieillissement de la population et une baisse de natalité.
A court terme, la réforme des retraites figure parmi les mesures d’austérité retenues par le gouvernement espagnol pour tenter de réduire les déficits de l’économie du pays durement touché par la crise internationale depuis 2008 et de gagner par conséquent, la confiance des marchés financiers.
Pour les analystes, à elle seule, la réforme de la retraite ne résoudra par le chômage en Espagne, où le taux est l’un des plus élevés de l’UE. Selon l’Institut national de la statistique espagnol, le cap des 25% de chômeurs a été franchi au troisième trimestre 2012, alors que l’Eurostat, qui utilise une autre méthode de calcul, parle d’un taux de 26,2% en octobre dernier. Le redressement de l’économie ibérique exige encore davantage d’efforts et de sacrifices.
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