Le Maroc a annoncé dimanche le déploiement immédiat d’un hôpital de campagne dans la bande de Gaza pour venir en aide aux civils palestiniens victimes des raids aériens israéliens. Cette décision a été prise par le roi Mohammed VI qui préside le Comité d’Al Qods, pour « renforcer les capacités médicales existantes » dans cette partie du territoire palestinien visée par l’armée israélienne.
Le roi Mohammed VI « a ordonné la mise en place immédiate d’un hôpital de campagne marocain dans la bande de Gaza », a déclaré dimanche le porte-parole du Palais royal, Abdelhak Lamrini. L’hôpital de campagne marocain, a-t-il précisé, sera dirigé par des « éléments d’unités médicales spécialisées des Forces armées royales ainsi que de médecins et cadres paramédicaux civils marocains ». L’unité hospitalière pluridisciplinaire et médico-chirurgicale sera déployée dans la bande de Gaza en coordination avec les autorités palestiniennes. A travers cette action humanitaire, ajoute la même source, le Maroc entend contribuer à alléger les souffrances d’une population « victime depuis plusieurs jours d’actes d’agression militaire, vivement dénoncés par le Royaume ». Elle intervient au moment où l’armée de terre israélienne se prépare à investir le territoire palestinien alors que les bombardements par air et par mer se poursuivent depuis mercredi dernier, faisant des dizaines de victimes parmi les civils. Vingt-cinq Palestiniens, dont une majorité de femmes et d’enfants, ont été tués rien que dans la journée de dimanche, selon les services de santé du territoire palestinien gouverné par le Hamas. Parallèlement, dans le cadre des intenses tractations diplomatiques menées dans la région du Moyen-Orient et à l’Onu, pour tenter de parvenir à un arrêt de l’offensive militaire israélienne, le ministre marocain des affaires étrangères, Saad Eddine El Otmani, a appelé samedi au Caire la Ligue arabe, en marge de la réunion urgente de ses homologues arabes, à prendre des décisions fermes et efficaces pour répondre à l’offensive israélienne contre Gaza. Par ailleurs, le président égyptien Mohamed Morsi a examiné dimanche au Caire, l’évolution de la situation sur le terrain, avec les dirigeants palestiniens de Gaza, le chef en exil du mouvement Hamas, Khaled Mechaal et le chef du Jihad islamique, Abdallah Challah. Compte tenu de la menace d’une offensive terrestre israélienne en cours de préparation, le temps semblait compté pour les tractations diplomatiques en vue d’une trêve. Le ballet diplomatique se poursuit également en Israël et dans la bande de Gaza. L’envoyé spécial du Quartette pour le Proche-Orient, Tony Blair et le ministre allemand des Affaire étrangères, Guido Westerwelle, étaient attendus ce lundi à Jérusalem, au lendemain d’une visite du ministre français des A.E, Laurent Fabius.