Ce n’est pas facile de sortir de la crise comme on y est entré. C’est le cas du gouvernement grec qui se débat vainement à sortir de crise, mais il n’y parvient pas encore après avoir essayé tous les remèdes. A présent, la Grèce s’apprête à entreprendre 150 nouvelles réformes de son économie engluée dans la récession et tenter de convaincre ses créanciers d’abandonner une partie de leurs créances. Selon un rapport provisoire des experts de la troïka des créanciers publics de la Grèce (Union européenne, Banque centrale européenne et Fonds monétaire international), un délai supplémentaire de deux années est accordé à Athènes pour mener à bout ses réformes. La Grèce a déjà mis en application 60 pc des réformes qui lui ont été demandées, indique-t-on de source proche de la troïka, précisant que quelque 20 pc de ces réformes sont encore en discussion au sein du gouvernement et le reste devrait être programmé prochainement.
Le rapport suggère également que les créanciers de la Grèce acceptent d’abandonner une partie de leurs créances, pour le sauvetage de l’économie grecque, même si cela se fera avec l’argent des contribuables des autres pays de l’Union européenne. D’autres mesures sont prévues à ce titre, à savoir l’augmentation automatique des impôts si les réformes ne sont pas appliquées dans les temps. Le rapport des experts de la troïka, a été présenté dans sa version provisoire, la semaine écoulée à Bruxelles, aux responsables qui préparent la prochaine réunion des ministres des Finances de la zone euro. Celle-ci est aura lieu ce mercredi par téléconférence, avant la publication du rapport final de la troïka au plus tard, le 12 novembre. La Grèce qui est membre de l’UE depuis 2001, est en train de sombrer dans une récession insoutenable, aggravée par des finances publiques en déficit (9,1% du PIB en 2011), un endettement public excessif (en 2011, 160,6% du PIB, attendu pour 2012), un taux d’inflation moyen dépassant les 3% et un taux de chômage supérieur à 17% (40% chez les jeunes).