Le Pentagone aurait intensifié ces derniers jours, la surveillance dans la région nord-africaine pour identifier des cibles terroristes et les zones où elles se nichent en prévision d’une éventuelle attaque.
Selon l’agence de presse italienne « Adnkronos International » (Aki), citant des « sources qualifiées », les Forces spéciales américaines seraient en train de mener une intense activité de renseignement en ce sens, dans une zone s’étendant de l’Egypte à la Libye. Au lendemain de l’attaque du 11 septembre dernier contre le consulat des USA à Benghazi qui s’est soldée par la mort de quatre Américains, dont l’ambassadeur, Jay Christopher Stevens, le Pentagone avait déjà envoyé en Libye, une équipe de 50 spécialisés dans la lutte antiterroriste et dans la sécurisation des postes avancés. A Washington, l’une des hypothèses soulevées à la suite de l’attaque de Benghazi, est celle d’une opération bien préparée qui porterait la signature du réseau terroriste Al-Qaïda, plutôt qu’une manifestation de colère contre un film insultant l’islam qui aurait mal tourné. Le Pentagone avait également annoncé l’envoi « par mesure préventive » au large de la Libye, de deux navires de guerre équipés de missiles Tomahawk guidés par satellite qui peuvent être utilisés dans la lutte antiterroriste contre des objectifs à distance. Il s’agirait, selon « Aki », d’un « screening » qui pourrait être le prélude à une frappe militaire « chirurgicale » contre des cibles terroristes en Libye et peut-être même au Mali et en Egypte. Des groupes salafistes et des noyaux d’Al Qaïda seraient en ligne de mire, précise l’agence dans son site web, ajoutant les forces de l’Otan ne seraient pas directement impliquée dans cette opération. Il n’est pour autant exclu qu’une base aéronautique en Sicile puisse être utilisée pour accueillir éventuellement les moyens de secours des forces américaines en cas d’intervention. Cette intervention s’explique par la conviction des enquêteurs et services de renseignement américains que dans l’attaque meurtrière contre le consulat à Benghazi, a été commanditée et exécutée par des groupes terroristes radicaux qui sévissent en Afrique du Nord.