Insensible aux cris des mineurs et des chômeurs qui manifestaient à Madrid mercredi, le chef du gouvernement espagnol Mariano Rajoy a chargé les espagnols de nouvelles mesures d’austérité. La TVA a été relevée de trois points, alors que la fonction publique est astreinte à un régime drastique.
Le nombre de conseillers communaux sera réduit de 30%. Pas même les indemnités chômage n’ont été épargnées. Cette dernière mesure a exacerbé la colère des jeunes, dont un sur deux est aujourd’hui au chômage, provoquant de violents affrontements avec la police. Le gouvernement espagnol n’a pas le choix. Mariano Rajoy doit faire des économies record de 65 milliards d’euros jusqu’en 2014. Ce sont les conditions exigées par l’Union européenne pour se porter au secours des banques espagnoles au bord de l’asphyxie. Il s’agit de « mesures exceptionnelles » pour confronter des circonstances « exceptionnellement graves », a concédé Rajoy.