C’est reparti. Les subsahariens montent de nouveau à l’assaut de la forteresse Europe. C’est ce qui s’est passé mardi, lorsque des centaines de migrants subsahariens ont tenté de forcer la clôture de Melilla, l’enclave espagnole en territoire marocain. Un militaire marocain a été mortellement blessé dans l’assaut.
Les forces de l’ordre marocaines sont régulièrement confrontées aux charges des clandestins subsahariens. Des centaines de migrants désespérés essayent de forcer la clôture de la ville de Melilla ou celle de Ceuta, l’autre enclave espagnole en terre africaine. Les deux villes constituent la porte d’entrée de l’Eldorado européen, le rêve de milliers de migrants des pays du sud. Rien qu’au cours des dernières semaines, de nombreuses tentatives de passage à Sebta et Melilla ont été avortées. La lutte contre le passage des clandestins se fait conjointement entre Rabat et Madrid, mais c’est du côté marocain que la pression est la plus forte. Et à chaque fois, Rabat fait part de sa détermination à poursuivre la lutte contre les réseaux du trafic des migrants. Ces réseaux, bien structurés, se chargent de l’acheminent des candidats depuis les pays africains d’origine jusqu’au Maroc, en passant par la frontière algérienne. Avec le verrouillage des frontières espagnoles, les clandestins sont bloqués au Maroc, dernière terre africaine avant le Vieux continent. Et le problème des clandestins se pose avec d’autant plus d’acuité pour ce pays. Autrefois pays de transit, le Maroc est désormais devenu une destination durable pour des migrants à la recherche d’une occasion pour passer de l’autre côté de la méditerranée. En désespoir de cause, beaucoup d’entre eux se reconvertissent dans le commerce ambulant, le bâtiment ou tout simplement la mendicité. De nombreux clandestins subsahariens revendiquent même la régularisation de leur situation au Maroc.