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Libye : Les nouvelles autorités sur les traces des ex-hommes forts de Kadhafi

Les nouvelles autorités libyennes ne lâchent pas prise, bien au contraire elles insistent sur le rapatriement de tous les anciens hommes forts du régime déchu de Mouammar Kadhafi.

Une semaine après avoir obtenu des Tunisiens l’extradition de l’ancien Premier ministre, Baghdadi Mahmoudi, Tripoli tente à présent, sa chance avec les hautes autorités de la Mauritanie pour rapatrier un autre gros gibier. Ce mercredi, le Premier ministre libyen, Abderrahim El Kib, a fait le déplacement à Nouakchott, où il a demandé au président Mohamed Ould Abdel Aziz l’extradition d’Abdallah Al-Senoussi, ex-chef des renseignements libyens, en lui assurant que ce dernier sera jugé de «manière équitable, dans le respect de la dignité humaine ». A la veille de la visite d’Abderrahim El Kib en Mauritanie, le chef du Conseil national libyen de transition (CNT), Moustapha Abdeljalil a pris le soin de téléphoner au président mauritanien, Mohamed Ould Abdel Aziz, pour baliser le terrain à l’éventuelle extradition de l’ancien chef des services secrets libyens. Arrêté le 17 mars dernier à l’aéroport de Nouakchott et inculpé un mois après pour entrée illégale en territoire mauritanien avec un faux passeport malien, Al-Senoussi est détenue dans une prison à Nouakchott. Son extradition est également réclamée par la Cour Pénale Internationale (CPI) et la justice française. La première veut le juger pour meurtres et crimes commis contre des manifestants libyens lors de la révolte contre l’ancien régime, alors que la France exige sa tête pour son implication présumée dans l’attentat contre un avion d’UTA en 1989, qui coûta la vie aux 170 passagers et membres d’équipage. Contrairement à Baghdadi Mahmoudi, l’extradition d’Abdallah Al-Senoussi revêt plus d’importance tant pour les libyens que pour la CPI, la France et d’autres puissances, compte tenu de la sensibilité des fonctions qu’il occupait et de ses liens de parenté avec l’ancien dirigeant libyen. Marié avec la sœur de Safia Farkash, seconde épouse du défunt Mouammar Kadhafi, l’ancien chef des services de renseignements constitue en effet une sorte de boîte noire de l’ancien régime, dont il était un des hommes forts.

 

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