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Syrie : les désaccords planent sur la réunion de Genève

Au moment où le médiateur international dans la crise syrienne, Kofi Annan, apporte les dernières touches à la réunion du Groupe d’action samedi à Genève, les divergences entre grandes puissances demeurent entières sur une crise qui tourne à la guerre civile.

La proposition de Kofi Annan d’une transition par étapes en Syrie, comprenant un gouvernement « provisoire d’union nationale » est soutenue par les grandes puissances, à l’exception de la Russie. Moscou, qui est opposée à une solution imposée de l’extérieur, a réitéré sa position à la veille de la rencontre de Genève. La rencontre du « Groupe d’action » sur la Syrie est certes la première du genre. Elle rassemble les ministres des Affaires étrangères des cinq membres permanents du Conseil de sécurité (Etats-Unis, Russie, Chine, France, Royaume-Uni), en plus de la Turquie, l’Irak, le Qatar et le Koweït. Mais la profondeur des divergences avec la Russie risque de plomber d’avance la réunion de Genève. Celle-ci est d’ores et déjà menacée de connaître le même sort que le plan de paix en six points de l’émissaire onusien si Moscou persistait dans sa position de défi. Le ministre russe des Affaires étrangères a tenu à bien préciser les choses à la veille de la rencontre de Genève. Pour Sergueï Lavrov, les autres pays ne doivent pas dicter leurs recettes au gouvernement de Damas. Surtout, ils ne doivent pas préjuger du dialogue devant être engagé entre les protagonistes de la crise syrienne.
Réitérant la position de Moscou selon laquelle les affrontements en Syrie sont alimentés pas une opposition armée à Bachar Assad, Sergueï Lavrov a appelé les pays concernés à « exercer une influence sur toutes les parties en Syrie afin de mettre fin aux violences ».

 

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