Seize mois après le déclenchement de la révolte en Syrie, le pays glisse imperturbablement dans la guerre civile, avec des dizaines de morts qui tombent chaque jour et une frustrante impuissance de la communauté internationale.
Si le blocage reste le maître mot sur le front diplomatique, par contre sur le terrain, pays Occidentaux et Russie s’accusent mutuellement d’aider les protagonistes du conflit. Et au moment où Moscou essaye de se disculper de l’accusation de Washington de l’envoi d’armes au régime de Bachar Al Assad, Paris affirme envisager de fournir des moyens de communication aux rebelles. A l’ONU, c’est un double échec. La mission d’observateurs en Syrie s’est révélée impuissante à imposer le cessez-le-feu prévu par le plan Annan. De plus, personne ne sait comment surmonter les divisions entre les pays occidentaux d’une part, la Russie et la Chine d’autre part, sur l’attitude à adopter à l’égard du régime de Damas.