Aussitôt après sa prise de fonctions de président de la République mardi, François Hollande a dévoilé ses priorités. Elles sont d’abord européennes, mais la politique méditerranéenne de la ne sera pas en reste, assurent ses conseillers.
Dans son discours d’investiture, le nouveau président français a promis de travailler pour une « nouvelle voie en Europe », qui conjugue croissance et réduction des déficits publics. Mais les enjeux européens ne seront pas les seules préoccupations du nouveau locataire de l’Elysée, selon ses proches conseillers. Dans le voisinage sud méditerranéen, il s’agit de consolider l’image de la France et d’y réactiver ses grands projets. A commencer par l’Union pour la Méditerranée (UpM), un chantier mis sur pied en 2008 par Nicolas Sarkozy, mais qui peine à s’imposer. La crise financière internationale et le conflit israélo-palestinien sont passés par là. Plus spécialement au Maghreb, la France dispose d’intérêts très importants en Algérie, au Maroc et en Tunisie. D’après ses conseillers, François Hollande attache une grande importance aux relations avec ces pays où la France dispose de grands intérêts économiques, en plus des profonds relais culturels entretenus de part et d’autre depuis des générations. D’ailleurs, l’importante communauté maghrébine de France a été très sensible au discours anti-exclusion développé par François Hollande au cours de sa campagne électorale. Dans ce sens, il s’est entouré de personnalités qui, pour avoir des origines maghrébines, n’en sont pas moins reconnues pour leurs grandes compétences politiques ou médiatiques. Les observateurs n’excluent pas que le gouvernement qui sera annoncé incessamment, compte des personnalités aux origines maghrébines qui illustrent cette relation spéciale entre la France et le Maghreb.