Le courant entre Paris et Damas ne passait déjà pas depuis le début de la révolte populaire contre le régime Syrien, il y a dix mois. La mort d’un journaliste Français, tué dans la ville rebelle de Homs, dans le centre de la Syrie, a aggravé encore la tension entre les deux capitales. Les autorités syriennes ont annoncé la mise en place d’une commission d’enquête sur les circonstances de la mort de Gilles Jacquier, le premier journaliste occidental tué en Syrie depuis 10 mois de manifestations et de répression sanglante.
Mais Paris soupçonne une « manipulation » du régime de Bachar Al-Assad. L’équipe de journalistes bénéficiait d’une protection officielle qui s’est brusquement retirée au moment des frappes d’obus, fait valoir Paris. Pour la partie française, les autorités syriennes « étaient seules à savoir qu’un groupe de journalistes occidentaux visitait Homs ce jour-là, et dans quel quartier il se trouvait ». C’est dire la lourdeur des soupçons qui pèsent sur le régime syrien.