La journée du lundi 14novembre a été particulièrement sanglante en Syrie. En tout, quelque 70 personnes ont été tuées. Mais ce qui risque d’annoncer une rupture dans cette spirale de la violence, c’est le nombre de militaires tués. Les défections dans l’armée syrienne se multiplient, ce qui se traduit par l’accroissement des affrontements entre les insurgés et l’armée régulière. Signe de l’enlisement de la Syrie dans le cercle vicieux de la contestation- répression, 250 morts ont été enregistrés rien qu’au cours de deux premières semaines de novembre.
C’est le pire bilan depuis le début des manifestations anti-gouvernementales en mars dernier. L’ONU estime que les violences et la répression ont fait jusqu’à présent plus de 3.500 morts dans tout le pays. Sur le plan international, le régime de Damas continue de s’enfoncer dans son isolement diplomatique, ne comptant plus que sur un soutien des bouts des lèvres de la part de Moscou et de Pékin. De son côté, la Ligue arabe qui a suspendu le régime de Damas, envisage d’envoyer 500 observateurs en Syrie.