Le secteur de l’emploi en Espagne est dans de mauvais drap. Avec une crise financière aux conséquences imprévisible que traverse le royaume ibérique, les rangs des sans-emplois ne cessent de s’amplifier. A fin septembre, l’Espagne a enregistré le taux de chômage le plus élevé de l’Union européenne (UE) en atteignant le seuil record de 22,6 pc, soit près de 5 millions de personnes parmi la population active.

Le taux de chômage en Espagne représente, selon des données publiées par l’office européen des statistiques (Eurostat), plus que le double de la moyenne enregistré dans les autres pays européens (10,2 pc). Les plus touchés parmi la population des sans-emploi sont surtout les jeunes, puisque cette catégorie de chômeurs représente à elle seule un taux de 48 pc, plaçant le pays en pôle position avec une moyenne largement supérieure à celle enregistrée dans les autres pays membres de l’UE (21,2 pc). Alors le pays se prépare à organiser des législatives anticipées le 20 novembre prochain dont les sondages donnent à coup sûr le parti populaire (opposition de droite) vainqueur, le gouvernement socialiste de José Luis Zapatero peine toujours à sortir le pays de la crise qui le range depuis fin 2008. La position des socialistes au pouvoir, a été sérieusement ternie par ce chômage endémique. Cette crise est en effet aggravée par le chômage qui constitue la principale préoccupation des Espagnols. Selon les résultats d’une enquête du Centre d’investigations sociales (CIS) rendue publique récemment, 80 pc des Espagnols sondés affirmaient que le chômage est leur principal souci et 52 pc des personnes sondées estiment que les problèmes économiques les préoccupent sérieusement. Selon les statistiques de l’Eurostat fait remarquer, les taux de chômage les plus bas parmi les 27 pays membres de l’UE sont signalés en Autriche (3,9 pc), aux Pays-Bas (4,5 pc) et au Luxembourg (4,8 pc).