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Disparition de milliers de missiles, dont des SAM-7, des dépôts libyens

Les armes qui circulent librement sur le front libyen ravivent les inquiétudes du commandement des forces alliées de l’OTAN, ne cessent de croitre. Ces derniers temps plusieurs sources parlent de la disparition des stocks d’armes libyens d’une grande quantité d’armes lourdes et d’anti-aériens abandonnés par les forces militaires de l’ancien régime déchu du colonel Mouammar Kadhafi.

Selon des indiscrétions proches de l’organisation atlantique, quelque 10.000 missiles auraient déjà disparu de ces dépôts. Lors d’une réunion secrète tenue lundi avec des députés allemands, les dirigeants de l’OTAN ont expliqué que leurs craintes sont aggravées par le fait que les arsenaux délaissés par les troupes de Kadhafi ne sont pas surveillés et sont facilement accessibles. La disparition des missiles sol-air est «une menace sérieuse pour l’aviation civile », a prévenu l’amiral Giampaolo Di Paola, cité par le magazine allemand « Der Spiegel » de dimanche dernier. Ces armes, explique l’amiral qui préside le comité des chefs militaires de l’OTAN, pourraient bien tomber entre de mauvaises mains et trouver acquéreur notamment dans les vastes étendues du Sahel où sévissent plusieurs groupes terroristes en relation avec le réseau Al Qaïda. Même le front Polisario, dont 556 mercenaires ont été appréhendés dernièrement sur le front libyen, pourrait profiter de cette manne gratuite pour approvisionner ses stocks d’armement à Rabouni et dans les autres camps de Tindouf au sud-ouest algérien. Quelques 5000 missiles sol-air SAM-7 de fabrication russe ou bulgare, sont à l’heure actuelle portés manquants, a confirmé samedi un officier de la nouvelle direction militaire libyenne. « La Libye de Kadhafi avait acheté environ 20.000 missiles SAM-7, soviétiques ou bulgares », a rappelé le général Mohammed Adia, précisant que « plus de 14.000 de ces missiles ont été utilisés, détruits ou sont maintenant hors de service ». De son côté, Washington fait état de la disparition de près de 20.000 missiles sol-air des dépôts libyens. A titre préventif, le Département d’Etat américain, très sensible aux menaces terroristes, déclare avoir débloqué une enveloppe de 3 millions de dollars pour aider à la destruction des armes en Libye, et s’est engagé à redoubler d’efforts pour sécuriser les stocks d’armes libyennes. Dans le même sillage, Human Rights Watch, a lancé plusieurs mises en garde au sujet du pillage des stocks d’armes libyens qui sont délaissés depuis plusieurs mois, sans aucune surveillance dans les localités d’où ont été chassées les troupes du colonel Kadhafi. « Ce qui est certainement exact, c’est que beaucoup d’arsenaux de Kadhafi restent ouverts à tous les vents – et éventuellement au marché noir », a averti Peter Bouckaert de HRW. « J’aurai pu en avoir emporté plusieurs centaines si je l’avais voulu, et les gens peuvent littéralement venir avec des camionnettes ou même des camions et ramener tout ce qu’ils veulent », témoigne Bouckaert qui revient d’un long voyage de six mois en Libye. Les craintes de l’OTAN et de Washington, sont accentuées par les récentes informations faisant état de la fuite de centaines de mercenaires qui combattaient aux côtés des troupes loyales à l’ancien régime de Kadhafi et qui auraient emporté avec eux, un nombre important d’armes lourdes et de missiles anti-aériens. Cet arsenal risque fort d’être récupéré ou racheté par Al Qaïda au Maghreb Islamique (Aqmi) qui a ses bases-arrières dans la bande du Sahel.

 

 

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