C’est ce jeudi 29 septembre que le coup d’envoi des travaux du futur TGV marocain a été lancé. A l’occasion, le chef de l’état français, Nicolas Sarkozy s’est rendu au Maroc pour inaugurer avec le Roi Mohammed VI le chantier de la première ligne à grande vitesse sur le continent africain.
Une nouvelle pierre à l’édifice du partenariat franco-marocain.
Un nouveau projet qui vient davantage renforcer les relations entre les deux pays. Rappelons que la France est le premier partenaire commercial du Maroc, et totalise à elle seule 60% des investissements étrangers réalisés dans le royaume. Selon certains observateurs, le TGV marocain constitue pour la France une porte d’entrée privilégiée pour se positionner sur le sud de la méditerranée. Pour le Maroc, il s’agit de se doter de l’un des plus grands projets d’infrastructures africains, moteur de développement économique.
Un projet colossal qui s’inscrit dans le cadre d’un programme d’envergure pour l’essor du secteur ferroviaire au Maroc visant la mise à niveau du réseau et l’amélioration de la compétitivité du secteur. Le coût total de l’opération est évalué à 3 milliards d’euros dont 920 millions d’euros sera issue d’un prêt à taux préférentiel débloqué par Paris. Le reste du montant sera couvert par des pays arabes dont notamment, les Emirats arabes unis, l’Arabie saoudite ou encore le Koweït. Pour leur part, les rames de TGV seront fournies par le groupe industriel français Alstom pour un montant de près de 400 millions d’euros.
La nouvelle liaison Tanger-Rabat-Casablanca, d’une vitesse annoncée de 320 kilomètres par heure, devrait permettre, à l’horizon 2015, de réduire de manière considérable le temps de trajet entre les deux plus grands pôles industriels marocains, le faisant ainsi passer de 5 heures 45 minutes à 2 heures 10 minutes. Et permettre, selon les prévisions, de transporter plus de six millions de passagers par an.
Les retombées économiques de cet énorme projet ne devraient pas tarder à se faire sentir. Sur le court terme, le nombre d’emplois générés devrait se répercuter positivement sur la croissance marocaine. En effet, comme le soutiennent certains experts, le secteur des transports et un secteur très dynamique qui enregistre une croissance annuelle de près de 5.5%. Cela dit, malgré cet important taux de croissance, le secteur des transports ne dépasse pas la barre des 4% en termes de valeur ajoutée produite dans le Maroc. Ce qui laisse présager un fort potentiel de développement de ce secteur indéniablement porteur pour l’économie marocaine.
Par ailleurs, La visite de Nicolas Sarkozy, au-delà de sa tonalité économique, devrait être l’occasion pour le président français de renouveler son soutien aux réformes politiques entreprises par le Maroc depuis la survenance du printemps arabe. Une visite symbolique qui témoigne non seulement de la solidité des relations entre le Maroc et la France mais également de l’appui de cette dernière de l’action marocaine, initié par le roi Mohammed VI, en faveur de la démocratie.