Un des fils du colonel Mouammar Kadhafi, Khamis, aurait été tué lors d’un raid aérien lancé par les avions de l’Otan dans la nuit de jeudi à vendredi, à Zliten, à 150 km à l’Est de Tripoli.
Le raid de l’Otan a ciblé le centre de commandement des forces kadhafistes, tuant trente-deux pro-Kadhafi, dont l’un d’entre eux est Khamis, a indiqué vendredi un porte-parole des rebelles.
L’information n’a pas encore été confirmée ou infirmée ni par l’Otan ni par des sources officielles du régime du colonel Kadhafi. La mort de Khamis Kadhafi avait déjà été annoncée une première fois, à la fin du mois de mars dernier, par des médias pro-rebelles, mais la nouvelle a été immédiatement démentie par le régime. Au cours de l’offensive, précise le porte-parole Mohammed Zawawi, les insurgés ont également saboté le pipeline alimentant l’unique raffinerie du pays encore en fonctionnement.
Ces informations, a-t-il ajouté, sont rapportées par des rebelles qui ont intercepté des conversations radio des forces kadhafistes parlant de la mort de Khamis dans le raid de l’Otan.
Agé de 28 ans, Khamis est le plus jeune des sept fils du Guide libyen. Officier de carrière, diplômé de l’académie militaire et de l’école de guerre russe, il commande l’une des brigades réputées les plus efficaces des forces fidèles au dirigeant libyen, connue sous le nom de « Brigade Khamis ».
Il dirigerait les opérations sur ce front à Zliten, position la plus avancée des rebelles dans l’Est, après le port stratégique de Misrata.
La frappe de l’Otan est intervenue quelques heures à peine après la visite à Zliten d’un groupe de journalistes venus de Tripoli, une visite organisée et encadrée par le régime.
Fin avril dernier, un des fils peu connu du colonel Kadhafi, Saif al-Arab, a été tué dans une frappe de l’Otan, en même temps que trois petits-enfants du colonel Kadhafi.