Les relations ne cessent de s’envenimer entre Paris et Washington, d’une part, et Damas d’autre part, sur fond de soulèvement populaire dans de nombreuses villes syriennes. Après la visite de solidarité, effectuée dans la ville rebelle de Hama, par les ambassadeurs américain et français, des partisans du régime Al Assad ont attaqué lundi les deux chancelleries occidentales dans la capitale syrienne.
Paris et Washington ont vu dans ces attaques la main des services syriens, jugeant que l’intervention des autorités de Damas à la suite de ces agressions avait été « lente et insuffisante ». Bien que les gardes de l’ambassade française aient tiré des coups de feu, il n’y a pas eu de victime et aucun manifestant n’a investi les enceintes des deux chancelleries. Mais la crise n’en est pas moins présente et la convocation des diplomates, de part et d’autre, n’a pas apaisé la tension. Damas continue d’accuser Washington et Paris d’inciter les « saboteurs » à manifester, alors que les deux capitales appellent le pouvoir syrien à cesser de tirer sur les protestataires.