La Mauritanie vient de supprimer la peine de prison qu’encourent les journalistes poursuivis pour délit de publication d’articles ou la diffusion d’émissions, jugés injurieux ou diffamatoires à l’endroit d’autrui.
Réuni mercredi en Conseil des ministres à Nouakchott, le gouvernement mauritanien a approuvé un projet de loi introduisant un allègement notable des entraves à la liberté de la presse, en supprimant les peines d’emprisonnement prévues dans certains articles de la loi 2006-017, en rapport avec l’injure et la diffamation envers les particuliers. Cette loi prévoit des peines d’emprisonnement pouvant aller jusqu’à cinq ans pour délit de publication. En revanche, le projet de loi, qui doit être soumis pour adoption au parlement, maintient les peines d’amendes prévues dans ces cas, « dans le souci de protéger les victimes des actes diffamatoires », précise un communiqué du Conseil des ministres. Cette mesure longtemps revendiquée par les syndicats de la profession, des parlementaires et des organisations de la société civile mauritanienne, intervient notamment à la veille de la libéralisation de l’espace audiovisuel en Mauritanie.