L’ex Président Tunisien, Zine El Abidine Ben Ali et son épouse Leila Trabelsi feront bientôt l’objet d’un procès par contumace. Le président déchu est sorti lundi 6 juin exceptionnellement de sa réserve pour clamer son innocence, dpuis qu’il s’était réfugié le 14 janvier à Djeddah en Arabie Saoudite.
Sa réaction intervient une semaine après l’annonce de son jugement par contumace par l’actuel ministère tunisien de la Justice. Celui-ci avait précisé que le couple Ben Ali serait jugé « dans les jours ou les semaines à venir » pour deux premières affaires. La première porte sur « la découverte d’armes et de drogues dans le palais présidentiel de Carthage » et la deuxième sur 27 millions de dollars en liquide découverts en février dans un palais dans la banlieue de Tunis. La réaction de l’ancien président ne s’est pas fait attendre. Il a qualifié ce procès de mascarade et condamné les perquisitions menées dans son bureau et son domicile. Il a même menacé par la voix de son avocat, le Français Me Jean-Yves le Borgne, de poursuivre en justice, n’importe quel individu ou institution qui pourrait nuire à sa personne ou à sa famille. Il a par contre affirmé par la voix de son avocat, « qu’il ne possède ni biens immobiliers ni avoirs bancaires en France, non plus que dans un autre pays étranger ». Ben Ali s’est aussi plaint d’être victime d’accusations mensongères, visant à le discréditer. Selon lui, « les perquisitions effectuées dans ses bureaux officiels et personnels ne sont que des mises en scène destinées à le discréditer ». L’ex-président tunisien Ben Ali, avait gouverné d’une main de fer son pays pendant près de 23 ans, avant de fuir son pays le 14 janvier suite à un mois de contestation populaire réprimée dans le sang. Il avait trouvé refuge à Jeddah, en Arabie saoudite, où il a été victime à la mi-février d’un accident vasculaire cérébral qui l’a plongé dans le coma. A Tunis, les sources judiciaires assurent que l’ex-président et son épouse qui sont déjà condamnés à une consignation à résidence forcé en Arabie Saoudite, puisqu’ils font l’objet d’un mandat d’arrêt international, risquent de lourdes peines, voir la peine capitale pour Ben Ali.