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Berlusconi à Tunis pour stopper la ruée des immigrés

Les débarquements en série d’immigrés tunisiens sur la petite île italienne de Lampedusa, ont affolé les autorités italiennes. Pour stopper ces flux massifs qui ont atteint les 22.000 immigrés en moins de trois mois, soit cinq fois le nombre enregistré en 2010, le chef du gouvernement italien Silvio Berlusconi s’est déplacé en personne lundi à Tunis en compagnie de son ministre de l’Intérieur, Roberto Maroni.

Le but étant de tenter de convaincre le gouvernement tunisien de transition d’accepter le refoulement des immigrés qui ont réussi la traversée en Méditerranée et d’empêcher de nouvelles vagues d’immigrés. Se sentant abandonnés par leurs compères européens face à cette rude épreuve, les Italiens ont décidé de ne compter que sur leurs propres moyens pour contrecarrer la situation qui risque d’empirer avec une probable arrivée massive de réfugiés fuyant l’insurrection armée en Libye, autre pays mitoyen des îles sud de l’Italie. Pour se venger de ce manque de coopération, Rome envisage l’ouverture de centres d’accueil spécifiques près de ses frontières pour les migrants (tunisiens et africains) voulant se rendre en France ou en Allemagne. Les autorités italiennes sont même prêtes à leur délivrer des permis de séjour leur permettant de circuler librement en Europe. Elles ont en même temps, annoncé l’octroi à Tunis d’une enveloppe de 80 millions d’euros pour l’aider à freiner les flux migratoires à partir de ses côtes. Berlusconi n’est pas allé à Tunis les poches vides. Il devait confirmer aux autorités tunisiennes, l’engagement de son pays à mettre à leur disposition une ligne de crédits de 150 millions d’euros destinés à aider les jeunes à développer sur place, des activités créatrices d’emplois. Cette enveloppe prévoit l’octroi de microcrédits, la promotion d’activités dans les secteurs de l’artisanat et du commerce et l’encouragement de la petite entreprise en vue de « réduire le chômage et aider l’économie à repartir », a précisé le chef de la diplomatie, Gianfranco Fattini. Mais ces mesures sont-elles assez suffisantes pour convaincre les autorités de Tunis de dissuader leurs candidats à l’immigration clandestine, lorsqu’on sait que leurs voisins libyens avaient exigé de l’Union européenne pas moins de 5 milliards d’euros par an, pour se prêter au jeu de leurs gardes-côtes au flanc sud de la Méditerranée ?

 

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