Une bouffée d’oxygène pour nombre de grandes puissances militaires comme le Royaume Uni ou la France, dont les budgets traversent une période de grande disette.
Les 400 exposants de 37 pays, se frottent les mains et caressent l’espoir de décrocher le gros lot à l’occasion de la tenue au parc des expositions de Paris-le Bourget du 25 au 29 octobre 2010, de la 22ème édition d’Euronaval.
Plate-forme commerciale et carrefour de réflexion, Euronaval est devenu avec le temps, un espace incontournable où se côtoient civils et militaires, les grands argentiers et les poids lourds de l’industrie navale de la planète.
La manifestation couvre l’ensemble des missions traditionnelles de souveraineté dans le domaine naval de défense, ainsi que toutes les activités liées à l’Action de l’Etat en Mer (AEM), la sécurité/sûreté maritime et la sauvegarde de l’environnement marin.
Tout se joli monde a fait le déplacement à Paris, pour vendre et acheter ou tout simplement conseiller. Un gros business dont les grandes puissances en ont grandement besoin alors qu’elles peinent encore à voir le bout du tunnel après les durs moments de crise économique et financière internationale qu’ils ont traversé. Il y a, à peine quelques jours, le chef d’état-major de la marine française, l’amiral Pierre-François Forissier tirait la sonnette d’alarme devant la Commission de la Défense de l’Assemblée nationale. Il a prévenu les parlementaires, que compte tenu des restrictions budgétaires, la période d’utilisation des bateaux de la marine militaire ne devrait pas excéder 90 jours par an, contre 300 jours pour les bateaux civils. L’entretien des vieux équipements lui aussi, coûte très cher à l’Etat. L’enveloppe consacrée à la dissuasion représente à elle seule, 20% des budgets d’équipement de l’armée française, sachant que les sous-marins nucléaires lanceurs d’engins (SNLE) coûtent près de 2,5 milliards d’euros la pièce.
La Grande Bretagne a elle aussi revu à la baisse son budget de la défense et cherche à limiter les dépenses internes et celles consécutives au déploiement de ses contingents à l’étranger.
C’est pour ces raisons que les états durement impactés par la crise, attachent beaucoup d’importance à leur industrie navale et d’armement pour drainer de la devise étrangère, faire tourner la machine économique et booster les secteurs sous-traitants créateurs d’emploi pour tenter de sauver la mise.
En France, la filière navale de défense revendique un chiffre d’affaires de 5 milliards d’euros (dont 30% à l’export) et plus de 40.000 emplois.