M-O-B-I-L-I-S-E-S, c’est le mot d’ordre que diffusent les syndicats à leurs militants de base pour la grève générale qui devrait paralyser l’hexagone à partir du 12 octobre prochain, et ce malgré les concessions faites par Nicolas Sarkozy ce jeudi matin, permettant aux mères de 3 enfants ainsi qu’aux parents d’enfants handicapés de partir à la retraite à taux plein à 65 ans au lieu de 67.
Ces micros-aménagements ont en effet considérés par les syndicats, avec à leur tête la CGT, comme une brèche dans laquelle le mouvement social pourrait s’engouffrer, après qu’il ait montré des signes d’essoufflement. Seule la CFDT, réputée plus modérée, a accueilli avec satisfaction les deux amendements proposés par le gouvernement, alors que le Parti socialiste et la majorité des partenaires sociaux maintiennent leur mot d’ordre de fermeté. L’on devrait ainsi assister au premier « stress-test » social de Nicolas Sarkozy, qui avait jusqu’alors échappé –certes de justesse- aux affres de la paralysie de la France, qu’on connu ses prédécesseurs Jacques Chirac (avec le gouvernement Juppé en 1995 puis Villepin en 2007 pour le CPE), et François Mitterrand (réforme de l’école). Le Cef de l’Etat est connu pour son obstination à vouloir aller jusqu’au bout de la réforme des retraites, pour laquelle il a gardé au gouvernement un Eric Woerth totalement carbonisé par les « affaires ». Etait-ce là la bonne stratégie à poursuivre ou bien aurait il fallu lancer cette réforme avec du sang neuf ? Tout dépendra du degré de mobilisation de la rue lors de la grève générale annoncée, l4elysée et els centrales se livrant depuis quelques semaines à une guerre des chiffres qui tendrait à laisser penser que les français se sont résignés.