Malgré les effets de la crise, le Maroc a réussi à figurer en tête des pays du Sud et de l’Est de la méditerranée en termes de destination des investissements étrangers au cours des trois premiers trimestres de 2009, selon ANIMA-MIPO, l’Observatoire des investissements directs étrangers (IDE) en Méditerranée. Dans ce classement établi par l’Observatoire, le Maroc est suivi par l’Egypte, la Turquie, la Tunisie et l’Algérie.

Au niveau régional, les pays du Maghreb se placent en tête avec 45% du nombre d’annonces d’IDE, contre 33% pour le Machreck, 13% pour la Turquie et 5% pour Israël. L’Observatoire conclut à un net rééquilibrage régional après l’année 2008, marquée par la prééminence de la Turquie et d’Israël, qui avaient attiré conjointement plus de 60% des montants d’IDE. Mais la crise continue d’impacter l’activité économique dans la région méditerranéenne. ANIMA-MIPO relève ainsi que 291 projets seulement ont été recensés au cours des trois premiers trimestres de 2009. Des chiffres qui confirment la forte tendance baissière par rapport à 2008, soit -50% en nombre de projets et -53% en montants. Pour l’année en cours, l’Observatoire indique que le nombre de projets annoncés au premier semestre s’est inscrit en hausse, mais les montants ont connu une stagnation. Ainsi, 392 annonces d’IDE ont été enregistrées (+47% par rapport à 2009), mais pas plus de 13,6 milliards d’euros en valeur, contre 29,6 Mds d’euros en 2009. Dans ce flux d’investissement, les entreprises européennes sont particulièrement présentes, avec 42% du nombre de projets d’IDE et environ la moitié des partenariats, souligne l’Observatoire qui regroupe des dizaines d’agences gouvernementales et de réseaux du bassin méditerranéen, avec l’objectif de contribuer à l’amélioration du climat des affaires et à la croissance dans la région.