Le Maroc et l’Egypte figurent parmi les pays où la lutte contre les bidonvilles et l’habitat insalubre, menée ces dernières années, a donné des résultats encourageants. Un récent rapport du Programme des nations unies pour les établissements humains (PNUEH), une agence spécialisée de l’ONU, a classé le Maroc et l’Egypte respectivement aux 2ème et 5ème rangs au niveau mondial, en matière de réduction de la population des bidonvilles.
Les deux pays méditerranéens ont réussi à réduire la proportion de cette population de 45,8 % et 39,2%, grâce à des efforts soutenus déployés tout au long des dix dernières années. Au Maroc, un plan baptisé Villes sans bidonvilles a permis d’enregistrer des résultats significatifs. Il est en même temps soutenu par le programme de création de villes nouvelles.
Basé sur le concept de ville inclusive, le programme intègre les questions du transport, de l’enseignement, de l’emploi et des loisirs dans la création des nouvelles cités. Au niveau mondial, c’est l’Indonésie qui occupe la première place dans le classement du PNUEH avec une réduction de 47,5%. Les efforts de l’Argentine ont également été appréciés par l’ONU qui a enregistré une baisse de 40,7%.
Ces résultats sont d’autant plus importants qu’ils figurent dans la liste établie par l’ONU pour atteindre les OMD, les Objectifs du Millénaire pour le Développement et l’élimination de la pauvreté. Ces chiffres renseignent sur les efforts louables déployés, mais aussi sur les défis qui restent à surmonter, à cinq ans de l’échéance de 2015, fixée par l’ONU pour atteindre les OMD. Car la prolifération des bidonvilles et de l’habitait insalubre a pris des proportions inquiétantes dans de nombreux pays en développement, particulièrement à l’intérieur et dans la périphérie des grands centres urbains.
A l’origine de ce phénomène, l’urbanisation rapide et souvent incontrôlée des agglomérations urbaines, qui se traduit par une expansion pernicieuse des bidonvilles et de l’habitat anarchique. Des excroissances qui déstabilisent l’harmonie des villes et concourent à la dégradation de la qualité de vie des habitants.