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Des milliers de soldats nord-coréens envoyés en Russie, alertent les États-Unis

Les États-Unis ont déclaré mercredi que jusqu’à 3 000 soldats nord-coréens avaient été envoyés en Russie, suscitant des inquiétudes quant à une possible escalade dans le conflit en Ukraine. Le ministre américain de la Défense, Lloyd Austin, a confirmé l’arrivée de ces troupes, indiquant que leur rôle exact restait à déterminer. « Si ces soldats sont engagés dans le conflit aux côtés de la Russie, cela représente une situation très grave », a-t-il averti.

Le président Joe Biden a également réagi en soulignant que les « tyrans » devront faire face à des conséquences. Dans le cadre d’une initiative du G7, les États-Unis ont annoncé un prêt de 20 milliards de dollars à l’Ukraine, financé par les intérêts des avoirs russes gelés.

Selon Washington, la Corée du Nord aurait déplacé ces soldats par bateau, de la région de Wonsan à Vladivostok, où ils sont actuellement en formation sur divers sites d’entraînement militaire russes. Un porte-parole de la Maison Blanche a exprimé des préoccupations quant à la possibilité que ces troupes combattent aux côtés de l’armée russe, en précisant qu’elles seraient alors considérées comme des « cibles militaires légitimes ».

A Bruxelles, une porte-parole de l’Otan a mis en garde contre un soutien accru de la Corée du Nord à l’effort militaire russe. C’est la première fois que les États-Unis et leurs alliés évoquent des preuves tangibles de la présence de soldats nord-coréens en Russie. Selon des sources sud-coréennes, jusqu’à 12000 soldats pourraient être déployés d’ici décembre.

Le renseignement militaire ukrainien a annoncé que les premiers soldats nord-coréens pourraient arriver dès mercredi dans la région de Koursk, qui est proche de l’Ukraine. Parallèlement, l’Ukraine a lancé un appel à ces combattants pour qu’ils se rendent, leur conseillant de ne pas mourir sans raison dans un pays étranger.

Alors que la guerre en Ukraine entre dans sa troisième année, la situation militaire demeure préoccupante pour Kiev, avec des troupes reculant sur le front oriental face à une armée russe plus nombreuse et mieux équipée. Les forces russes continuent de revendiquer des avancées dans la région de Donetsk, intensifiant également les bombardements sur les villes ukrainiennes.