Le ministre marocain des Affaires étrangères, Nasser Bourita, a commenté jeudi à Rabat l’accueil en grande pompe à Pretoria, du chef du mouvement séparatiste «Polisario», Brahim Gahli, par le chef d’Etat sud-africain, Cyril Ramaphosa, estimant que les «gesticulations et agitations» de Pretoria autour de la question du Sahara marocain montrent son «incapacité à agir sur le dossier».
«Qu’un torchon ou un tapis rouge ait été dressé n’altère en rien le dossier mais exprime plutôt l’incapacité à influer», a soutenu le chef de la diplomatie marocaine lors d’une conférence de presse tendue jeudi à Rabat, au terme d’un entretien avec son homologue belge, Hadja Lahbib, répondant ainsi à une question relative à la réception par le dirigeant sud-africain du chef du mouvement politico-militaire du Polisario.
M. Bourita a fait remarquer qu’avec « tous les développements qu’a connus le dossier, l’Afrique du Sud se retrouve du mauvais côté de l’histoire », et ce, au moment où la tendance est de parvenir à une résolution dans le cadre des Nations Unies.
«Une solution basée sur la légitimité internationale et qui distingue un Etat d’une milice, un drapeau d’un torchon, c’est ce que les gens attendent d’un pays crédible», a-t-il poursuivi, avant d’ajouter que le royaume chérifien «continuera à défendre ses intérêts, et à user de tous les moyens en sa possession».