Selon des données publiées ce vendredi par l’Institut national des statistiques et des études économiques (INSEE), la France a renoué avec la croissance d’avril à juin, enregistrant un rebond plus dynamique qu’attendu de son PIB qui a progressé de 0,5%.
Cette performance vient après un repli de 0,2% au premier trimestre. Entre avril et juin, l’Insee et la Banque de France tablaient respectivement sur une croissance de 0,25% et de 0,2%.
Cette bonne tenue de l’économie française au deuxième trimestre s’explique à la fois par une contribution nettement positive du commerce extérieur à la croissance et une diminution de la consommation des ménages moins marquée qu’au premier trimestre.
L’Insee détaille en effet que, selon cette première estimation des comptes nationaux qui devra être confirmée fin août, les importations ont reculé de 0.6% au deuxième trimestre, après une hausse de 1,4% au précédent trimestre notamment dans les matériels de transport et l’agroalimentaire, tandis que les exportations ont bondi de 0,8%, « tirées notamment par les services de transport (+6,3% après +5,0% au premier trimestre) et les dépenses des voyageurs étrangers en France (+8,6% après +5,0%) ».
La consommation des ménages, traditionnel moteur de l’économie française, recule globalement de 0,2% avec des achats de biens qui reculent de 1,3% et des achats de services qui repartent nettement à la hausse de 1,5%.
Sur la base de ces chiffres, l’Insee évalue à 2,5% l’acquis de croissance de l’économie française pour l’année 2022, un chiffre conforme à l’anticipation de croissance annuelle du gouvernement, et légèrement supérieur aux attentes de la Banque de France ou du FMI (+2,3%).