La République démocratique du Congo (RDC) vient de mettre en vente 27 blocs pétroliers et trois gaziers, malgré l’avis contraire des défenseurs de l’environnement.
L’opération devrait rapporter à Kinshasa une recette de 2000 milliards de dollars américains, d’après son ministre des Hydrocarbures, Didier Budimbu, mais certains blocs chevauchent des aires protégées comme le parc de Salonga dans le nord-ouest du pays et le parc de Virunga, d’où l’inquiétude des écologistes.
«Cette vente aux enchères ne se contente pas de tourner en dérision l’image de la RDC en tant que solution à la crise climatique, elle expose les Congolais à la corruption, à la violence et à la pauvreté qui accompagnent inévitablement la malédiction du pétrole, ainsi qu’à davantage de vagues de chaleur et à moins de pluie pour tous les Africains», explique Irène Wabiwa, chef de projet international pour la campagne sur les forêts du Bassin du Congo à Greenpeace Afrique.
L’Organisation britannique Greenpeace a également émis mardi une alerte rouge contre cette vente aux enchères, qui selon elle, «de mauvais augure, pourrait avoir lieu, au détriment de la biodiversité et du climat mondial».
Mais du côté de l’exécutif congolais, on estime que l’intérêt économique pour la RDC est très important, et ne présente pas de danger pour l’environnement.
«La RDC ne dispose pas de pétrole pour qu’on s’en serve comme ornement, mais pour s’en servir», a lancé le ministre congolais des Hydrocarbures, ajoutant que cela n’empêche de recourir à «des techniques pour pouvoir forer, sans pour autant que l’écosystème puisse connaître des problèmes».