Le gouvernement néerlandais a présenté lundi ses « plus profondes excuses » pour le rôle des casques bleus néerlandais dans le massacre de Srebrenica, lors duquel environ 8 000 musulmans bosniaques avaient été abattus par les troupes serbes de Bosnie en juillet 1995. C’est la première fois que les Pays-Bas présentent publiquement des excuses aux proches des victimes.
Sommairement armés et en nombre restreint, les casques bleus néerlandais n’étaient pas parvenus à empêcher les troupes serbes de Bosnie d’entrer dans la « zone de sécurité » décrétée par l’Organisation des Nations Unies (ONU) à la fin des années 1990. Pour rappel, en juillet 1995, les hommes et les garçons avaient été séparés des femmes et acheminés sur des sites où ils furent tués. Leurs dépouilles furent jetées dans des fosses communes.
« Une seule partie est à condamner pour cet horrible génocide : l’armée serbe de Bosnie. Mais laissez-moi être claire. La communauté internationale n’a pas réussi à offrir une protection adéquate à la population de Srebrenica et, en tant que membre de cette communauté, le gouvernement néerlandais partage la responsabilité de la situation qui a conduit à cet échec. Et pour cela, nous présentons nos plus profondes excuses », a déclaré la ministre néerlandaise de la Défense, Kajsa Ollongren.