La principale formation politique de l’opposition en Afrique du Sud « l’Alliance Démocratique » (DA), a appelé mardi, à l’ouverture d’une enquête du FBI sur une curieuse affaire de cambriolage qui embarrasse le chef d’Etat, Cyril Ramaphosa, accusé de blanchiment d’argent et de corruption.
Lors d’un point de presse, l’Alliance Démocratique a annoncé avoir écrit au bureau du FBI à Pretoria afin de demander «une enquête sur les accusations de blanchiment d’argent par le président».
Le président sud-africain fait l’objet d’une plainte introduite début juin par l’ancien responsable national du renseignement, Arthur Fraser. Ce dernier lui reproche d’avoir caché aux forces de l’ordre et à l’administration fiscale un cambriolage datant de 2020, lors duquel l’équivalent de 4 millions de dollars dissimulés dans l’une de ses fermes privées, et dérobés par des cambrioleurs.
L’ex-patron des services secrets sud-africains accuse Cyril Ramaphosa d’avoir organisé « l’enlèvement des suspects » et « leur interrogatoire dans sa propriété » avant de les corrompre pour acheter leur silence.
Détenteur d’une importante fortune personnelle, le dirigeant sud-africain a reconnu avoir été victime d’un vol, mais affirme que le montant est bien inférieur à la somme avancée.
Pour sa part, le leader de la DA, John Steenhuisen a déclaré avoir enjoint le FBI d’«enquêter sur l’origine des fonds» et de déterminer si ces fonds étaient entrés légalement sur le territoire sud-africain.