Le mouvement palestinien Hamas qui gouverne la Bande de Gaza a décidé de rétablir des liens avec la Syrie de Bachar al-Assad, dix ans après les avoir rompus en raison de la répression par le pouvoir syrien des manifestations de l’opposition qui a débouché sur la guerre civile, révèlent des sources proches du Hamas.
Un responsable du mouvement palestinien et qui a requis l’anonymat a déclaré à une agence de presse occidentale que les deux parties avaient tenu « plusieurs réunions à haut niveau pour parvenir à cet objectif », avec notamment une médiation du Hezbollah, le mouvement chiite libanais. Le gouvernement syrien n’a pas commenté ces informations.
Au pouvoir dans l’enclave palestinienne de Gaza depuis 2007, le Hamas est une organisation considérée comme « terroriste » par les Etats-Unis, l’Union européenne et Israël. L’Etat hébreu impose un blocus sur ce micro-territoire palestinien de 2,3 millions d’habitants depuis la prise du pouvoir par les islamistes.
Les dirigeants du mouvement Hamas, autrefois alliés du régime syrien, avaient publiquement pris parti pour la révolte de 2011 contre le régime dynastique de Bachar al-Assad.
Le Hamas avait donc misé sur un renversement du président Bachar al-Assad et son chef d’alors, Khaled Mechaal, avait quitté en 2012 la capitale syrienne Damas, qui était le siège du mouvement palestinien depuis 1999, pour s’installer au Qatar. Le soutien du Hamas à l’opposition syrienne avait un temps détérioré ses relations avec l’Iran, également ennemi juré d’Israël et principal allié du régime de Damas.