Le ministre français de l’Economie, Bruno Le Maire a déclaré hier dimanche, que la France est en « discussions » avec les Emirats arabes unis pour trouver des solutions de remplacement au pétrole russe frappé d’un embargo européen.
L’Union européenne a imposé vendredi dernier, son sixième paquet de sanctions contre Moscou, comprenant un tarissement de ses approvisionnements en pétrole pour réduire le financement russe de la guerre contre l’Ukraine au travers des achats massifs d’énergie à la Russie.
Selon les Européens, cet embargo progressif touchera les deux tiers des achats européens et les importations russes seront touchées à plus de 90% puisque l’Allemagne et la Pologne ont décidé de leur propre chef d’arrêter leurs approvisionnements en pétrole russe via l’oléoduc Droujba d’ici la fin de l’année.
Mais ce soutien à l’Ukraine a un prix. Selon certains économistes, l’Europe est menacée d’un choc pétrolier d’une ampleur similaire à ceux des années 1970, ce qui risque d’entraîner une augmentation des coûts de production pour les entreprises et une baisse du pouvoir d’achat des ménages européens.
La guerre en Ukraine, avec les sanctions qui visent Moscou, a déjà entraîné une envolée des prix énergétiques et alimentaires, pesant nettement sur les perspectives de croissance, notamment française.
L’INSEE a révélé fin mai que la croissance française s’est déjà contractée de 0,2% au deuxième trimestre 2022, menaçant le pays d’une récession technique, c’est-à-dire deux trimestres consécutifs de contraction du PIB.
Bruno Le Maire a annoncé que le gouvernement français va réviser sa prévision de croissance, qui est actuellement de 4%, à cause de la guerre en Ukraine et de l’inflation, mais estime malgré tout que la croissance devrait rester positive au terme de cette année.