Lors des commémorations à Madrid du 40ème anniversaire de l’entrée de l’Espagne dans l’Otan (Organisation du Traité de l’Atlantique Nord), le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a défendu hier lundi son initiative de rehausser le budget de la défense de l’Espagne face à la «menace» de la Russie.
En présence du roi d’Espagne Felipe VI et du secrétaire général de l’Otan, Jens Stoltenberg, le Chef du gouvernement socialiste a jugé essentiel que son pays renforce sa capacité de dissuasion avec des «capacités militaires modernes, qui ne peuvent être acquises que grâce à une augmentation des investissements dans la défense».
Alors que l’Espagne investit environ 1,03% de son PIB (Produit Intérieur Brut) dans la défense, ce qui fait d’elle l’avant-dernier pays de l’Alliance atlantique en matière de dépenses militaires devant le Luxembourg, selon les dernières données publiées par l’OTAN, Pedro Sanchez veut porter cette part à 2% du PIB, comme réclamé par l’Alliance.
Mais l’initiative du Premier ministre est loin de faire l’unanimité, jusque dans le parti d’extrême-gauche Podemos, membre de la coalition au pouvoir.
Celui-ci, très critique sur l’envoi d’armes à l’Ukraine par l’Espagne, a refusé, à la différence des principaux partis espagnols, de participer hier lundi à la cérémonie organisée pour les 40 ans de l’entrée du pays dans l’Otan.
Les 29 et 30 juin prochains, Madrid accueillera le sommet de l’Otan, un sommet qui revêt une importance particulière en raison de l’invasion russe de l’Ukraine et de la demande d’adhésion de la Finlande et de la Suède à cette alliance.