Des centaines d’activistes de la gauche radicale sud-africaine ont protesté mercredi à Pretoria, pour appeler la France, traitée d’impérialiste postcoloniale, a quitté le continent noir.
«La France dehors», «Richesse de la France sur le dos des Africains» ou «Réparations pour les crimes coloniaux», tels sont les messages mentionnés sur diverses pancartes brandies par les Combattants pour la liberté économique (EFF), militants de la formation politique de Julius Malema.
Ces militants étaient arrivés le matin à bord de bus loués par le parti, avant de se masser à quelques encablures de l’ambassade de France. Par la suite, ils se sont rapprochés du siège de cette mission, alors protégée par les forces de l’ordre. Julius Malema a alors exigé de rencontrer un délégué français sous peine de bloquer les accès à l’ambassade.
Au cours d’une courte apparition, l’ambassadeur français, Aurélien Lechevallier, a lancé aux protestataires : «nous sommes les amis des nations africaines».
Dans le même ordre d’idées, la représentation diplomatique française a rappelé dans un communiqué «que la France est un partenaire solide de l’Afrique du Sud» et qu’elle «respecte pleinement l’intégrité, la souveraineté et l’indépendance de toutes les nations africaines».
Se présentant comme anti-impérialiste opposé aux Etats-Unis et à l’Europe, Julius Malema a récemment soutenu Moscou après l’agression sur le sol ukrainien.