Le gouvernement de Tripoli a fait avorter ce mardi, une tentative du Premier ministre rival, Fathi Bachagha, désigné par le parlement de Tobrouk et appuyé par l’homme fort de l’Est libyen, le général dissident Khalifa Haftar, de prendre le pouvoir dans la capitale, à l’issue de plusieurs heures d’affrontements entre milices des deux camps.
Ces heurts reflètent le chaos dans lequel ce pays maghrébin est plongé depuis le déclin du régime de Mouammar Kadhafi en 2011. Les affrontements entre groupes armés rivaux ont commencé dans la nuit après l’arrivée dans la capitale libyenne (Ouest) de Fathi Bachagha, chef du gouvernement nommé par le Parlement siégeant dans l’Est de la Libye, qui était accompagné d’un bon nombre de ses ministres, rapportent les médias locaux.
Au terme de quelques heures des échanges de tirs, le service de communication de M. Bachagha a annoncé dans un communiqué que ce dernier et ses ministres avaient « quitté Tripoli pour préserver la sécurité des citoyens».
Investi en mars dernier, par la chambre des représentants siégeant à Tobrouk, ce Premier ministre voulait, par ce coup de force surprenant, prendre ses fonctions à Tripoli malgré le refus du gouvernement actuel, chapeauté par Abdelhamid Dbeibah, de se retirer des affaires avant la tenue d’élections. A propos, le scrutin qui devait avoir lieu en décembre dernier a été ajourné sine die.