En amont de la décision de la Suède sur l’adhésion à l’Otan, le Premier ministre britannique, Boris Johnson et son homologue suédoise, Magdalena Andersson ont annoncé hier mercredi, la conclusion d’un accord de défense et de protection mutuelle en cas d’agression.
Cette annonce a été faite lors d’une conférence commune des deux dirigeants dans le cadre d’un déplacement du Premier ministre britannique en Suède.
En fin de journée, Boris Johnson a signé un accord similaire avec son homologue finlandais, Sauli Niinisto lors d’une visite à Helsinki.
Les commentateurs locaux ont souligné que ce document était une forme d’assurance politique, et non un accord contraignant entre Etats, ce qui nécessiterait l’approbation du Parlement, et le considèrent comme une promesse publique que le Royaume-Uni aidera la Finlande pendant son processus d’adhésion à l’Otan.
La Suède et la Finlande, inquiètes de la réaction de la Russie à leurs probables demandes d’adhésion à l’Otan attendues dans les prochains jours, cherchent des assurances de sécurité bilatérales durant la période comprise entre leur candidature et leur entrée formelle dans l’Alliance atlantique, ce qui peut prendre plusieurs mois.
Les dirigeants des deux pays ont rapporté que des discussions ont notamment eu lieu avec les grandes puissances de l’Alliance, à savoir les Etats-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne.
De son côté, depuis qu’il a quitté l’Union européenne, le Royaume-Uni a enchaîné les coopérations militaires avec plusieurs pays d’Europe du Nord, en particulier via la mise sur pied d’une « Force expéditionnaire commune » (Joint Expeditionary Force, JEF) qui, outre la Suède et la Finlande, concerne aussi les Pays-Bas, le Danemark, la Norvège et les trois Etats baltes, placée sous le commandement d’un général britannique et qui compte 10.000 hommes.