Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa qui a été conspué lors des festivités du 1er mai, a reconnu mardi, une « perte de confiance » générale, affirmant avoir entendu les réclamations d’une classe moyenne faisant face à un chômage sans précédent.
Aux cris de «Cyril doit partir» des centaines de travailleurs des mines ont envahi ce dimanche le stade Royal Bafokeng de la ville de Rustenburg (Nord), où le président devait prononcer un discours au cours d’une cérémonie organisée par la Cosatu, principale centrale syndicale du pays.
Mais devant les conspuassions d’une foule déchaînée, le président Ramaphosa a été rapidement exfiltré de l’arène sous haute protection des forces de l’ordre et de son service de sécurité.
«Je n’ai pas pu m’adresser au rassemblement car les travailleurs avaient des griefs qu’ils ont exprimés haut et fort», a mentionné le chef d’Etat dans sa lettre hebdomadaire.
«Si le principal grief semblait concerner les négociations salariales dans les mines voisines, les travailleurs ont démontré un niveau plus large de mécontentement reflétant une perte de confiance dans les syndicats, leurs fédérations ainsi que dans les dirigeants politiques», a-t-il ajouté, assurant toutefois qu’il comprenait «leur frustration».
«La classe ouvrière et les pauvres sont ceux qui ont le plus souffert», a jugé par la suite Cyril Ramaphosa, ajoutant que «nous sommes fermement engagés à prendre les mesures nécessaires pour améliorer leur vie et leurs conditions de travail».