Dans un communiqué publié en fin de semaine dernière, des experts indépendants des Nations unies ont fait part de leur « profonde inquiétude » quant au sort d’une centaine d’enfants disparus suite à ,la prise d’assaut en janvier dernier, d’une prison en Syrie par des éléments d’un groupe djihadiste Etat islamique. Les experts estiment que certains de ces garçons peuvent représenter des cas de « disparition forcée ».
Des dizaines de djihadistes avaient pris d’assaut la prison de Ghwayran dans la province de Hassaké, dans le nord-est de la Syrie, en vue de libérer leurs frères d’armes. Après plusieurs jours de combats et des centaines de morts, les FDS (Forces démocratiques syriennes), dominées par les Kurdes, avaient repris le contrôle de la prison.
L’Observatoire Syrien des Droits de l’Homme (OSDH), une ONG syrienne basée à Londres, a révélé qu’un grand nombre de détenus avaient réussi à fuir à la faveur de l’assaut.
Des organisations internationales de défense des droits humains avaient à l’époque affirmé qu’environ 700 garçons étaient détenus dans cette prison contrôlée par les forces kurdes syriennes.
Parmi ces enfants mineurs âgés entre 10 et 18 ans détenus à la prison figurent des garçons dont des proches de la famille sont des djihadistes et d’autres qui avaient été transférés de camps de déplacés abritant des enfants de djihadistes.
Les experts indépendants de l’ONU ont appelé les autorités kurdes à permettre aux humanitaires «un accès total et sans entrave aux mineurs» toujours détenus à la prison, affirmant que «de nombreux garçons détenus ont été grièvement blessés lors de l’évasion, et ne reçoivent pas les soins nécessaires».