L’un des négociateurs ukrainiens, David Arakhamia, a rapporté que des délégations russe et ukrainienne vont se retrouver en Turquie de ce lundi à mercredi prochain pour un nouveau round de négociations en présentiel, alors que l’invasion russe en Ukraine entre dans son 33ème jour.
La présidence turque a confirmé hier soir un nouveau round de négociations en présentiel entre les délégations russe et ukrainienne à Istanbul, mais sans en préciser la date exacte. Le négociateur en chef russe, Vladimir Medinski, avait de son côté affirmé qu’il se déroulerait mardi et mercredi. La Turquie avait déjà accueilli les ministres des Affaires étrangères des deux pays le 10 mars, sans que cela débouche sur des avancées concrètes.
Dans une interview en ligne hier dimanche à des médias russes diffusée sur la chaîne Telegram de l’administration présidentielle ukrainienne, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a assuré que la question de la « neutralité » de l’Ukraine, l’un des points centraux des négociations avec la Russie pour mettre fin au conflit, est « étudiée en profondeur ». Il a déclaré qu’une des clauses des négociations porte sur « les garanties de sécurité et la neutralité, le statut dénucléarisé de notre Etat », une exigence de Moscou.
Sur le plan militaire, l’armée ukrainienne a assuré dans le bulletin de son état-major publié hier dimanche à l’aube, que dans les zones de Donetsk et Lougansk, dans l’est, « sept attaques ennemies ont été repoussées » et huit tanks russes détruits. De son côté, le ministère russe de la Défense a annoncé la destruction d’un dépôt de missiles dans un village situé à 30 kilomètres au sud-ouest de Kiev.
Au nord-est de la capitale, la ville de Tcherniguiv est encerclée par les forces russes. Et à Mykolaïv, dans le sud, plus grand port d’Ukraine et ville-verrou sur la route d’Odessa que l’armée russe tente en vain de faire sauter depuis des semaines, l’étau semble se desserrer.
La guerre en Ukraine a déjà provoqué la fuite de près de 4 millions de personnes selon l’ONU qui estime aussi qu’un peu plus de 1 000 civils ont été tués. La mairie de Marioupol affirme quant à elle que les attaques russes ont déjà fait plus de 2 000 victimes civiles dans la ville assiégée.