Le géant énergétique français TotalEnergies a annoncé mardi soir, dans un communiqué, sa décision de mettre fin à l’achat du pétrole et des produits pétroliers en provenance de la Russie «dans les meilleurs délais et au plus tard à la fin de l’année 2022», sauf instructions contraires des capitales européennes.
Le groupe pétrolier français dit avoir pris cette décision unilatérale « compte tenu de l’aggravation de la situation en Ukraine et de l’existence de sources alternatives pour approvisionner l’Europe».
TotalEnergies chercherait des approvisionnements alternatifs, «notamment en important du pétrole via la Pologne» pour sa raffinerie en Allemagne. D’autres approvisionnements sont envisagés, notamment du Royaume d’Arabie saoudite.
Néanmoins, le Président-Directeur Général de TotalEnergies, Patrick Pouyanné a assuré ce mercredi, que son groupe ne pourrait pas se passer du gaz russe sans lequel une partie de l’économie européenne «s’arrêterait», évoquant même, en cas d’interruption d’approvisionnement en gaz, la possibilité d’un rationnement des particuliers» en hiver 2023.
Alors que la plupart des géants pétrogaziers occidentaux, Shell, ExxonMobil, BP, avaient annoncé un retrait du marché russe, TotalEnergies avait annoncé ne plus souhaiter investir pour le développement de nouveaux projets en Russie, mais des voix s’étaient élevées pour réclamer un engagement plus ferme.
L’entreprise française, qui assure qu’il n’y pas pour elle de «futur de croissance» en Russie, n’investira plus dans le projet Arctic LNG-2, gigantesque usine d’exploitation gazière qui doit voir le jour en Arctique, mais refuse de céder ses participations dans ses actifs gaziers.