Des dizaines d’hommes armés circulant à moto, ont pris d’assaut dimanche, le village de Ganar-Kiyawa, dans l’Etat de Zamfara, au Nord-ouest du Nigeria, tuant au moins 16 villageois, a annoncé lundi le porte-parole de la police locale.
Les assaillants ont fui avant le déploiement de la police et l’armée qui ont été déployées dans la zone pour prévenir d’autres attaques et poursuivre les bandits.
Si le bureau du gouvernement de l’Etat de Zamfara ne s’est pas étendu sur les détails de l’attaque, la presse locale évoque quant à elle, un bilan bien plus élevé avec au moins 37 morts dont le chef du village et des dizaines de personnes kidnappées.
En plus de la lutte contre une insurrection djihadiste vieille de douze ans dans le nord-est du pays et contre les tensions séparatistes dans le sud-est, plusieurs groupes criminels, appelés localement « bandits » et récemment classés «terroristes» par le gouvernement, sévissent depuis des années maintenant dans le nord-ouest et le centre du Nigeria, attaquant les villages, volant le bétail, kidnappant et tuant les habitants.
Les agresseurs opèrent depuis des camps cachés dans une vaste forêt à cheval entre les Etats de Zamfara, Katsina, Kaduna et Niger. Et malgré des opérations militaires et des amnisties, les attaques se multiplient dans la région.
Début janvier, plus de 200 personnes avaient été tuées dans plusieurs attaques menées par des hommes armés dans l’Etat de Zamfara. Le commissaire à l’information de cet Etat affirme que près de 700.000 personnes ont fui leur domicile pour échapper à ces attaques, ce qui a incité le gouvernement à ouvrir huit camps pour les accueillir.