Tayeb Louh, ex-ministre algérien de la Justice au cours de la présidence d’Abdelaziz Bouteflika, a été condamné à trois ans de prison ferme pour «entrave au bon fonctionnement de la Justice» en Algérie.
Plus précisément, cet ancien dignitaire a écopé de cette peine infligée par le pôle pénal financier et économique du tribunal de Sidi M’hamed à Alger pour «plusieurs chefs d’accusation, notamment abus de fonction et entrave au bon fonctionnement de la Justice», rapportent des organes de la presse officielle.
La même instance judiciaire a aussi condamné le businessman Tarek-Noah Kouninef à une peine ferme de quatre ans de réclusion et à verser une amende d’un million de dinars (8.400 dollars) pour «complicité d’abus de fonction», ajoute les mêmes sources.
Rappelons que la justice algérienne avait condamné Tayeb Louh en octobre dernier pour les mêmes griefs dans un autre procès impliquant des businessmen proches de l’ancien président algérien, Abdelaziz Bouteflika.
Tayeb Louh, 70 ans, est l’un des fidèles de l’ex-président Bouteflika qui avait été contraint à lâcher le pouvoir en avril 2019 par le mouvement de protestation populaire Hirak, avant de s’éteindre en septembre dernier. Ce magistrat de profession était membre des gouvernements algériens ayant défilé entre 2002 et 2019.