L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a rapporté que quinze soldats de l’armée syrienne ont tués et 18 autres blessés hier dimanche lors d’une attaque du groupe Etat islamique (EI) contre un bus militaire dans une zone du désert syrien de Palmyre, au centre de la Syrie.
Peu avant l’annonce de l’OSDH, l’agence de presse officielle syrienne Sana avait fait état de «13 soldats tués, dont des officiers, et 18 blessés dans une attaque terroriste» perpétrée vers 13h30 locales contre un bus militaire dans le désert de Palmyre. Cette attaque n’avait pas été immédiatement revendiquée.
L’OSDH, basé à Londres, au Royaume-Uni mais qui dispose d’un vase réseau de sources d’information en Syrie, a aussi indiqué que trois soldats du régime de Damas sont morts samedi à l’est de Palmyre lors d’une attaque armée contre un véhicule militaire qui les transportait.
L’ONG affirme que, depuis le début de l’année, 61 combattants pro-régime, soldats de l’armée syrienne ou miliciens affiliés à l’Iran, ont été tués dans des attaques de l’Etat islamique dans le désert syrien.
Ces chiffres montrent à suffisance que le groupe djihadiste, dont le califat autoproclamé a été déclaré vaincu en mars 2019 en Syrie, reste actif, avec des cellules qui continuent de cibler les forces gouvernementales et kurdes dans le désert. L’ONU estimait en 2021 à environ 10 000 le nombre de combattants de l’Etat islamique restés actifs dans ces deux pays.
Depuis son déclenchement en 2011, la guerre en Syrie a fait environ 500.000 morts, dévasté les infrastructures du pays et déplacé des millions de personnes.