Le dernier rapport sur l’ex-président sud-africain, Jacob Zuma, paru mardi soir, a dressé la feuille de route la plus détaillée à date sur la façon de traduire en justice son méli-mélo inédit entre Etat, parti au pouvoir (ANC) et vie privée.
La troisième série des conclusions d’une enquête tentaculaire sur la corruption sous la présidence de Jacob Zuma (2009-2018) a été transmise à l’actuel président sud-africain, Cyril Ramaphosa.
Ce volet relate comment Bosasa, une entreprise de services privée, s’est retrouvée mêlée aux plus hautes sphères de l’exécutif sud-africain et de l’ANC, la formation politique au pouvoir dans ce pays.
A noter qu’un ultime volet se fait encore attendre, alors que ce rapport est progressivement rédigé après environ quatre ans d’investigations menées par une commission ad hoc.
«La corruption était le mode de fonctionnement de Bosasa», est-il mentionné dans le rapport, précisant que cette entreprise «a largement corrompu politiciens, fonctionnaires, le président Jacob Zuma et d’autres encore».
Le parti au pouvoir a installé sa «war room» électorale dans les locaux de la même société, avec l’argent de celle-ci, lors des cycles électoraux de 2011, 2014 et 2016. «Tout pour l’entreprise se résumait à la corruption», martèlent les auteurs dudit rapport.