Le dernier recensement de l’ONU publié hier mardi soir révèle que plus de 677 000 réfugiés ukrainiens fuyant l’invasion de leur pays par la Russie ont afflué depuis jeudi dernier dans des pays frontaliers.
Le HCR (Haut-Commissariat aux Réfugiés) recensait hier en fin d’après-midi exactement 677 243 personnes ayant fui depuis jeudi les violents combats qui opposent les troupes russes à l’armée ukrainienne, dans ce pays peuplé de plus de 37 millions de personnes dans les territoires contrôlés par Kiev, qui n’incluent donc pas la Crimée annexée par la Russie ni les zones sous contrôle séparatiste.
Le plus grand nombre de réfugiés, et de très loin, est accueilli par la Pologne, qui a pris fait et cause pour l’Ukraine. Selon le décompte du HCR, ce sont au total 377 400 réfugiés qui sont arrivés en Pologne depuis le début de l’invasion russe.
L’effort de solidarité vers les réfugiés qui arrivent souvent avec très peu de choses s’appuie notamment sur les réseaux sociaux, où les gens s’organisent, font des collectes d’argent, de médicaments, offrent des logements, des repas, du travail ou un transport gratuit pour les réfugiés.
Avant cette crise, la Pologne abritait déjà environ 1.5 million d’Ukrainiens venus, pour la plupart, travailler dans ce pays membre de l’Union européenne. La Hongrie a accueilli 89 561 réfugiés.
Au niveau européen, la réponse à cette crise humanitaire va se faire en deux temps. Tout d’abord l’accueil des réfugiés en détresse de manière inconditionnelle et ensuite, la répartition des migrants dans les pays de l’Union européenne (UE).
Dimanche dernier, les ministres de la Justice et de l’Intérieur européens ont décidé que, pendant 90 jours, tout ressortissant ukrainien peut circuler librement dans l’ensemble des pays de l’UE. Les ministres de l’Intérieur européen se réuniront à nouveau demain jeudi pour préparer un régime de protection temporaire au-delà des 90 jours.