La justice sud-africaine a rejeté mercredi l’ultime recours de l’ancien chef d’Etat, Jacob Zuma, qui a encore retardé la procédure dans son procès pour corruption. La prochaine audience a été confirmée pour le 11 avril.
Jacob Zuma, 79 ans, est accusé d’avoir bénéficié de pots-de-vin du spécialiste français de la défense Thales dans une affaire remontant à plus de deux décennies. L’ex-dirigeant sud-africain fait l’objet de poursuites pour 16 griefs d’escroquerie, corruption et racket. De même, le groupe tricolore est inculpé pour corruption et blanchiment d’argent.
L’ancien président sud-africain souhaitait que le procureur général, Billy Downer, qu’il estime partial, soit dessaisi. La justice, qui avait opposé une fin de non-recevoir à cette requête en octobre dernier, a fait de même en refusant à Jacob Zuma le droit de faire appel de cette décision.
Le magistrat du tribunal de Pietermaritzburg (sud-est), Piet Koen, a indiqué que la requête « n’est pas recevable » et « entraînerait immanquablement des retards », avant de juger les allégations de l’ex-chef d’Etat de « frivoles, absurdes ». Rappelons que ce procès s’était ouvert en mai 2021 avec d’ores et déjà nombre de reports et retards.
Par ailleurs, la justice sud-africaine avait condamné Jacob Zuma à 15 mois de réclusion pour avoir refusé de comparaître devant une commission en charge de mener des investigations sur la corruption d’Etat sous ses mandats présidentiels (2009-2018). Incarcéré à partir de juillet dernier, il a été relâché deux mois après pour des raisons médicales.