L’Espagne et le Portugal subissent un épisode de sécheresse extrême en plein hiver, indiquent les agences météorologiques locales, précisant que le mois de janvier a été le deuxième mois le plus sec enregistré depuis l’an 2000 dans ces deux pays.
Ruben del Campo, porte-parole l’agence météorologique espagnole de (AEMET), a indiqué qu’en Espagne, «en janvier, il n’a plu que le quart de ce qu’il aurait dû pleuvoir en cette période ».
Les niveaux des réservoirs d’eau dans le pays, dont dépendent notamment les agriculteurs, se situent à moins de 45% de leur capacité, les régions les plus touchées étant l’Andalousie et la Catalogne.
Au Portugal, où 30% de l’énergie est d’origine hydraulique, les autorités ont dû annoncer la suspension de la production hydroélectrique dans cinq barrages pour assurer l’approvisionnement public en eau.
La sécheresse est telle que l’assèchement de la retenue du barrage d’Alto Lindo en Galice, dans le nord-ouest de l’Espagne, a permis de redécouvrir l’ancien village d’Aceredo, englouti par le réservoir en 1992. De même, l’assèchement de la rivière Zezêre a permis de faire réapparaître les ruines de Vilar, dans le nord-ouest du Portugal, englouties depuis 1954.
La situation n’est pas près de s’améliorer dans les prochains jours, puisque les prévisions météorologiques des deux pays font état de précipitations en-dessous des moyennes de saison.
Les scientifiques estiment que la baisse globale du pourcentage d’années pluvieuses ces dernières années et les sécheresses qui s’en suivent sont l’une des conséquences les plus graves du changement climatique et qu’elles ne se résoudront pas sans une diminution forte des émissions globales de gaz à effet de serre.